Robert FERRI
Rêve d’estuaire
Exposition du 15 mars au 22 avril 2023 à la Galerie Guyenne Art Gascogne
32 rue Fondaudège à Bordeaux
Robert Ferri est né dans le Médoc en 1951. Il passe sa jeunesse et ses vacances sur les bords de l’estuaire de la Gironde, à égale distance entre Bordeaux et l’océan.
À 30 ans, il quitte l’Aquitaine pour Paris. Il va y développer une peinture latine, autour de la thématique de ses origines et de l’histoire familiale, sous forme d’investigation, délaissant le paysage pour se concentrer sur la couleur, sur l’objet et la matière. La peinture de l’artiste prend forme autour du travail de la mémoire, avec la volonté de combler les vides de son histoire personnelle et familiale, comme une archéologie de l’intime.
Depuis 10 ans, Robert FERRI renoue avec les paysages de l’estuaire, ceux de son enfance, se rappelant de son origine autour des espaces marins, des mouvements de la lumière, des jeux d’eau, du mystère de l’horizon et du vagabondage des nuages.
Après la période de recherche et d’introspection de l’histoire familiale, sa peinture récente se fait sereine dans l’appropriation de son territoire. Le lien se fait évident entre les œuvres du passé, le départ, le désir de liberté, et les œuvres récentes tenues à la contemplation active, à un retour au territoire introspectif.
L’estuaire est pour lui le lieu révélateur. Il travaille durant des années dans son atelier afin de trouver la meilleure façon d’exprimer son rêve d’estuaire, de grandeur, de solitude et de silence marin. C’est le papier et sa liberté qui seront son vecteur.
Dans ses paysages, il vient déchirer, froisser le papier, afin d’évoquer le rapport au temps qui passe, à la mémoire préservée, parfois fantasmée, pour reconstituer ainsi des visions d’un estuaire aussi bien lointain, en relation avec le développement de l’homme, que constitutif au travers d’une peinture en lien avec son seul être.
En deux phases, l’exposition Rêve d’estuaire présentera l’évolution de son travail, dans un premier temps avec un regard rétrospectif sur des œuvres anciennes et dans un second temps des œuvres récentes, vers l’estuaire et son regard poétique, entre horizon et empire des nuages, avec comme volonté de capter l’infini.