René TASTET
Mémoire de paysages oubliés
Exposition organisée par la Galerie Guyenne Art Gascogne
du 16 mars au 29 avril 2017 au 32 rue Fondaudège à Bordeaux
• Invitation au lancement de l’exposition le jeudi 16 mars à 18H30 à la galerie
• Présentation du catalogue de l’exposition par Françoise Garcia, conservateur honoraire du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, le samedi 1er avril à 17H
Né à Bordeaux en 1907, proche de la Société des peintres indépendants bordelais dont il avait côtoyé certains membres à l’École des Beaux-Arts, René Tastet adhère au groupe en 1931, et sera l’un des « quatre mousquetaires » de l’association, aux côtés de Jac Belaubre, Edmond Boissonnet et Maurice Pargade.
À l’instar de ses amis, il peint dans la banlieue bordelaise, dans les années 1920-1930, Lormont, Floirac ou Cenon, puis dans les années 1940, Léognan, Villenave d’Ornon ou Cadaujac, mais aussi des coins d’un Bordeaux atypique, la rue Ducru, le carrefour de la rue Mouneyra et de l’avenue de la Libération ornée de la tache minium d’une pissotière, ou, sur les quais, les bains flottants en 1926.
Au début des années 1930, des intrusions en Dordogne et la rencontre de Maurice Albe, l’imagier du Périgord Noir, qui avait à Paris fréquenté l’Académie Lhote, lui ouvrent la voie d’un cubisme sensible qui désormais structurera ses paysages, en Dordogne le village de Carlux ou, dans les Pyrénées Orientales, ceux de Bouleternère et d’Elne.
René Tastet a aussi étudié l’œuvre d’Albert Marquet et, devant les ports de Sète ou de Collioure, il déploie toute la poésie colorée que la contemplation de ces sites lui inspire.
Son œuvre se partage ainsi entre une vision cézannienne de la nature, aux camaïeux d’ocre et de vert sombre et une approche plus sereine où la finesse et la clarté de son coloris renvoient, de lieux parfois improbables, sa vision poétique des choses.
À partir de 1951, il entre aux ateliers du Grand Théâtre de Bordeaux pour lequel il exécutera, jusqu’en 1972, de nombreux décors. Dans la période de l’après guerre, face à l’apparition dominante de l’abstraction des années 1950, il restera fidèle à son interprétation figurative de la nature.
Cette exposition hommage, complétée par un catalogue, présentera les œuvres de ce membre des peintres Indépendants bordelais avec un regard historique et référencé.
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