Philippe de Latour développe depuis la Vendée son penchant pour les outils et moyens de la couleur. Intégré dans le groupe de Michel Destarac au Salon Comparaisons, il explore ses influences dans la liberté et la puissance de l’abstraction lyrique, entre De Kooning, Joan Mitchell, les couleurs de Bonnard et la matière de De Stael.

Intuitive et libre, sa peinture n’a ni projet ni programme particulier. Philippe de Latour la vit comme une pratique expérimentale. Il cherche la surprise, se plie aux circonstances de la matière et de la couleur pour trouver le geste qui s’invente dans le présent. 

Il y est question d’énergie vitale, influencée par des émotions parfois enfouies, parfois en sommeil, souvent prêtent à se réveiller et que l’artiste laisse éclater sur la toile.

Le but dans son expression est tel que le disait Marfaing : « Trouver la forme qui contient l’émotion ».

Philippe de Latour la recherche bien souvent sur papier, entre bâtons d’huile, fusain, pastel et acrylique, toujours dans cette volonté de liberté, de réactivité et de fluidité, avant qu’il soit marouflé sur la toile. 

Le rythme et l’énergie gouvernent son langage dans la volonté d’une peinture qui ne se veut pas « trop bien faite ». Les couleurs peuvent se superposer, certaines zones être laissées à la vie, puisque c’est dans l’inachevé que s’installe la vie. C’est là le secret de l’harmonie de son œuvre qui est instinctive.

Philippe de Latour nous propose ainsi une expérience émotionnelle unique, celle de se laisser guider par la forme pure, par le plaisir de l’œil et celui de la couleur et d’être envahi par la créativité d’une peinture qui se libère du format carré par sa profonde originalité.