Michel JOUSSAUME : Un Aquitain d’hier et d’après
Michel JOUSSAUME : Un Aquitain d’hier et d’après
Exposition du 7 octobre au 29 novembre 2014
Lancement de l’exposition :
Hier, l’Aquitaine : mardi 7 octobre à 19h au 32 rue fondaudège
Depuis la création de la Galerie Guyenne Art Gascogne et même bien avant, le dialogue entamé avec bonheur entre Michel JOUSSAUME et nous-mêmes prenait la forme d’un engagement afin d’organiser une exposition diversifiée de ses oeuvres et de façon conjointe l’édition d’un catalogue rétrospectif.
Cela est maintenant rendu possible, mais avec le profond regret de l’absence obligée en raison de son décès le 13 octobre 2013.
Artiste autodidacte, ressentant en lui-même de façon très intime le besoin du dessin et de la peinture, c’est avec discipline et une très grande élégance qu’il prit le temps de choisir son chemin, en regardant beaucoup autour de lui.
Son apprentissage des formes, de la couleur, du sujet, des matières et du trait sont le fruit d’une lente assimilation de tout ce que représente l’art pictural des maîtres du début du 20ème siècle, mais aussi du compagnonnage qu’il a su, avec reconnaissance, établir aussi bien avec les peintres indépendants bordelais que de la filiation qui est advenue après la seconde guerre mondiale pour la génération suivante qui s’est dissoute sous la querelle «figuration / abstraction».
Quant à lui, il a regardé et a inventé une œuvre caractérisée par son éclectisme et par l’inspiration trouvée dans les deux lieux choisis où il a résidé au cours de sa vie.
D’HIER, les racines
La région Aquitaine a été son lieu de résidence jusqu’à l’âge où il a décidé de mettre un terme à sa vie professionnelle.
Le modèle régional, essentiel, tourne autour de la première période des indépendants bordelais dont les représentants Edmond BOISSONNET et Jac BELAUBRE sont les figures tutélaires.
La représentation des lieux choisis pour vivre ou séjourner pour loisir retient beaucoup son attention comme le prouve le très grand nombre de paysages réalisés, mais aussi des natures mortes et des scènes de genre où les personnages et les figures sont bien là. Ses nus féminins ouvrent les yeux sur l’intime de sa discrétion.
Il y a aussi une évolution vers une peinture plus structurée et très colorée où sa pensée regarde et réinterprète l’oeuvre de Nicolas DE STAEL, maître absolu.
D’APRÈS ET AILLEURS
Sa décision, pour des raisons familiales, de s’éloigner de la région bordelaise et de localiser son lieu de vie ainsi que son atelier en Ardèche a eu pour conséquence de bouleverser son regard.
La beauté étrangère à son long partage avec les étendues rythmées par la seule présence des pins qui est maintenant devant lui, c’est à dire des gorges arides ou monts verdoyants baignés de soleil intense, provoque le besoin d’une nouvelle expression. Elle est caractérisée par l’abandon du support de la toile en raison des contraintes qui lui sont caractéristiques et le choix du papier comme matériau mieux adapté à la souplesse dont il a besoin pour rendre compte de la liberté de son geste et de la rapidité dans l’exécution des oeuvres.
Il a souhaité, pour sa fin de vie, dissoudre les leçons du passé dans ce nouveau décor, mais il est facile d’y ressentir les traces de la nostalgie.
Catalogue d’exposition :
A l’occasion de cette exposition hommage, un catalogue rétrospectif est édité
en collaboration avec les éditions Le Festin
http://www.lefestin.net/livre/michel-joussaume-le-moment-de-peindre