Après une première exposition en 2018, les “Brus” de Georges BRU sont de retour à la Galerie G.A.G.

En un unique accrochage, nous replongeons dans le parcours hors normes de l’artiste, né à Fumel en 1933, autodidacte et malgré tout professeur de dessin jusqu’en 1993 à l’école des Beaux-Arts de Toulon, ville dans laquelle il prend ses racines dès 1976.

Georges BRU commence par la peinture, à Bordeaux, une peinture noire dans laquelle il grave tellement de traits dans la matière qu’il se décide après maturation à se dédier au dessin. Par la suite, mystère : le trait disparaît pour se focaliser sur ses fascinants clairs-obscurs, à l’exception d’une baguette apparaissant parfois dans la main d’un personnage pour nous fouetter du rappel du crayon !

Le choix de la technique est primordial et consiste à amener le dessin vers son plus haut niveau d’intensité, sans démarche initiale, en se laissant prendre par la surprise. Crayon à la cire, pastel sec, papier préparé, papier Arches 400 grammes…

Les exercices techniques et les matières créent une œuvre absolue et reconnaissable avec un but unique, la matérialité du dessin.

Les corps se distordent, se mêlent aux meubles et aux fournitures, se coupent, se recousent et nous font penser aux personnages de théâtre, dont la fonction unique est écrite sur le papier avant de s’incarner. Ainsi, les personnages de Georges BRU n’ont d’autre destinée que celle contenue dans le titre de l’œuvre.

Entre mystère et surréalisme, le dessinateur dévoile avec pudeur et équivoque son univers poétique dans lequel il se joue du spectateur, réalisant un faux cadre dans l’œuvre pour en brouiller ses limites, dépeint un animal impressionnant mais plein d’affection, ou bien représente la menace d’un grand costaud au final fort sympathique, nous livrant au doux rêve brumeux de sa maîtrise à représenter la limite du réel ou de ce qu’il pourrait être une brève fraction de seconde.