Avec la présentation des peintures abstraites de Daniel PIRROTTA, la galerie bordelaise GUYENNE ART GASCOGNE poursuit sa démarche en choisissant la diversité des expressions pour la peinture actuelle.
Cette exposition sera la première le concernant tenue dans la ville de Bordeaux, alors qu’il expose depuis près de 25 ans à Paris, notamment dans les grands salons historiques de peinture que sont le Salon Comparaisons et le Salon des Réalités Nouvelles, ainsi qu’en galerie, mais aussi à l’étranger (Italie, Belgique, …).
Daniel PIRROTTA nous invite à écouter nos forces intérieures, à poser un autre regard sur les notions de chaos et d’équilibre, et sur la confrontation permanente des opposés, des dissemblables. Selon lui, les moyens sincères trouvés par le peintre pour accorder le « tumulte » de cette confrontation, libère une énergie vitale qui finit par habiter la peinture et lui donne toute la force de sa présence.
Exprimer cette énergie intérieure que nous pouvons tous ressentir, tel un langage universel, est la quête de cet artiste.
Interrogeant avant tout la peinture elle-même, dans ses composantes, matérielle et spirituelle, il nous livre aussi un message humaniste : malgré l’instabilité et le désordre, les différences et les oppositions, un accord ou une résolution sont toujours possibles, tout n’est qu’affaire de volonté, de compréhension et de patience de la part de l’homme.
La galerie présente à cette occasion une quinzaine d’œuvres récentes, des peintures à l’huile sur toile, la technique de prédilection de l’artiste.
Personnalité atypique et pluridisciplinaire, il a décidé de maintenant assumer la part rebelle et absolue qui est en lui. Au lendemain de la crise financière de 2008 et de ses excès, ne supportant plus de se sentir le plus souvent en marge de son être profond, il décide de tirer un trait sur une carrière enviable dans la banque, et ainsi de mettre définitivement la peinture et l’art au centre de sa vie, malgré les sacrifices que cette décision entraîne. Il quitte son métier et Paris où il vit, et s’installe à Bordeaux en 2010. Il dit y avoir cherché et trouvé « la lumière, l’espace et le temps », trois éléments indispensables aux peintres et qui ont déjà fait évoluer perceptiblement son travail depuis lors.
A sa façon, il souhaite apporter sa contribution de façon engagée à la reconnaissance de l’art par Bordeaux : « L’art forge l’esprit, l’identité, l’ouverture, la réputation et le rayonnement d’une cité ». Il ressent en effet qu’aujourd’hui (soit plus de 100 ans après les premières œuvres abstraites tout de même), le public français serait davantage prêt à recevoir l’abstraction, et à faire enfin mentir le célèbre peintre bordelais André LHOTE qui disait, il y a plus de 50 ans déjà, que l’abstraction était un langage universel (un « esperanto plastique ») que la France, trop éprise de tradition, ne pouvait s’approprier définitivement.
Les peintures de Daniel PIRROTTA mettent en scène des compositions abstraites pleines d’énergie, de dynamisme, et de force lyrique. Répondant à des préoccupations de profondeur, elles semblent parfois construites en trois dimensions ou en volume. Si la palette est parfois sourde, avec notamment de riches nuances de gris, son travail dégage une force optimiste, positive et non dénuée d’une certaine spiritualité.