Jean-Marie CARTEREAU – “Moments suspendus”

Jean-Marie Cartereau

Moments suspendus

Exposition organisée par la Galerie Guyenne Art Gascogne
du 5 mai au 6 juin 2018 au 32 rue Fondaudège à Bordeaux

Exposition en deux parties :

• Du 5 au 18 mai 2018 : Étrange Nature : Lancement le samedi 5 mai à 16h30

• Du 19 mai au 6 juin 2018 : Paysages transitoires : Lancement le 19 mai 2018 à 16h30

Jean-Marie Cartereau est un artiste de l’entre-deux.

Il se joue, en dessin ou en peinture, des ambiguïtés de la représentation, créant un univers fantasmatique dans lequel l’animal et le végétal se confondent, un mystère où l’image au sortir du flou des pigments s’impose à l’artiste.Jean-Marie Cartereau explore les frontières du pas encore ici et du plus tout à fait là et nous convie à découvrir la mince limite des opposés, stabilité, instabilité, le lien avec la terre qu’il transforme en mangrove dans sa série des Paysages Transitoires, ou au contraire l’appel à l’ascension, au céleste et parfois à l’inquiétant avec la série Ailes éther et limbes…

La création est pour lui l’équivalent d’un langage qui impose sa force en lien avec son mode de vie. Son rapport à la nature se retrouve transcendé par son imaginaire, comme le retraçait en 2013 sa seconde rétrospective à la Villa Tamaris sous le titre Mon histoire naturelle. La série Les faux semblants en est le témoin, avec ses créatures intrigantes mais ludiques, synthèse d’un feuillage, de racines que l’on aurait découvert et sur lesquels nous projetterions à l’image d’un enfant, un monde fantastique.

Jean-Marie Cartereau est aussi un artiste du silence.

Il travaille dans son atelier avant le début de toute activité, dans cette période, après la nuit avant le jour, entre chien et loup, où réel et intangible se mélangent. La série Fumées brumes et brouillard évoque cette idée, la notion de lien, nécessaire, l’artiste représentant l’activité d’une usine, d’un train à vapeur, le tout perdu dans un paysage dont les contours s’effacent, confondant l’ordinaire de l’activité avec le monde du rêve.L’autre question à explorer concerne la compréhension du parcours à suivre pour savoir ce qui est atteint en nous lorsque notre regard s’attarde à comprendre l’œuvre à laquelle on se confronte.

À l’évidence, cet univers recouvre le chemin parcouru des origines jusqu’à nos jours. Long chemin pour une évolution qui le concerne en premier lieu.

On trouve ici un besoin «expressionniste» qui concerne tant la matière au plan physique que l’espace dans lequel se situe la nature. Il y a transfiguration du minéral, du végétal, de l’animal et de l’humain au travers du prisme de la couleur qui joue avec la magnificence de l’arc-en-ciel.

Il ne faut pas oublier que l’attention portée sur la nature n’est pas une représentation de la réalité photographique mais un impérieux besoin de spiritualité qui guide les premiers pas vers un besoin d’au-delà.
« Faire naitre le chaos pour mieux l’ordonner », tel pourrait être le désir de Jean-Marie Cartereau.