Claude Rourcard

Claude ROUCARD

Sensuelle et énigmatique Nature

Exposition organisée par la Galerie Guyenne Art Gascogne du 14 septembre au 26 octobre 2017 au 32 rue Fondaudège à Bordeaux

Invitation au lancement de l’exposition en présence de l’artiste le jeudi 14 septembre à 18H30

 

 

Claude Roucard a développé son œuvre en marge des révolutions esthétiques du XXe siècle. Sur ses terres lotoises où il vit depuis les années 1980, les paysages, les fruits et les légumes, les arbres et les tas de bois, plus rarement les nus, occupent le devant de ses compositions. Outre le rapport à une certaine beauté classique, à une matérialité, à la dimension sculpturale du dessin, les œuvres de l’artiste sont liées entre elles par la présence en filigrane du corps humain et de son anatomie. Tout est dans tout semble peindre l’artiste. Une forme en cache une autre, pouvant être parfois fantomatique, ou plus explicite, révélée par le détail, au plus près de la chair et de ses circonvolutions. L’anatomie du corps féminin et la sensualité de ses courbes sont notamment célébrées dans les séries de pastel ayant pour sujet les tomates.

Au fil des années, la vitalité des formes laisse progressivement la place aux outrages du temps qui passe. Certaines séries s’en font l’écho sans détour. Celle intitulée Vie et mort d’une citrouille ne s’embarrasse d’aucun artifice pour représenter le processus inéluctable du pourrissement.

Ses œuvres donnent à voir sa maîtrise consommée du dessin ainsi que son remarquable talent de pastelliste et de coloriste, en digne héritier des maîtres du XVIIIe siècle sachant jouer avec les mystères de cette technique, les effets de matières, le rendu des « carnations », l’éclat, la lumière.

Son rapport à la nature est tel que les paysages, les natures mortes, qui occupent une bonne place dans sa production semblent davantage s’apparenter, avec le recul qu’autorisent les années, à un tout autre genre, celui du portrait. Claude Roucard a développé, au fil des décennies, une œuvre d’une unité et d’une beauté rare à travers de vastes ensembles où la nature transcendée se décline en motifs ; une œuvre traversée par deux sujets inséparables, au-delà de toutes les révolutions : la vie et la mort.